Capucins et Ursulines en version citadine

Outils personnels

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Navigation

Navigation
Menu de navigation
Vous êtes ici : Accueil / Loisirs / Culture / Ce que les lieux disent... / Capucins et Ursulines en version citadine
Actions sur le document

L' "impasse" des Capucins a récemment été promue au rang de "venelle" de manière à adapter sa désignation à son tracé actuel. Elle perpétue le souvenir d'un couvent fondé en 1604 et qui se trouvait à l'emplacement de l'Institut Saint-Louis. D'autres noms de rues du centre de Namur rappellent encore la présence de certains établissements religieux qui y prospérèrent pendant des siècles : les rues des Croisiers, des Carmes, des Dames Blanches, l'impasse des Ursulines. Mais ils furent plus nombreux. En suivant l'ordre chronologique de leur installation, on peut énumérer les Croisiers et les Franciscains (début 13ème siècle), les Carmélites "chaussées" ou "Dames Blanches" (chassées de Dinant lors du sac de 1466, elles se réfugièrent à Namur l'année suivante), les Récollectines ou "Sœurs Grises" (1498), les Jésuites (1596), les Capucins (1604), les Bénédictines (1613), les Carmes (1622), les Annonciades (1623), les Célestines (1631), les Ursulines (1634), les Dominicains (1648) et enfin les Carmélites "déchaussées" (1673). La plupart de ces congrégations sont apparues à Namur dans la foulée du concile de Trente (1545-1563), ce qui traduit l'attitude "offensive" adoptée alors par le catholicisme, dont elles furent en quelque sorte le "bras armé", face aux progrès de la Réforme protestante.

Faute de place, on n'évoquera que trois des multiples aspects intéressants du phénomène. Social d'abord : à l'exception des Carmélites qui étaient cloîtrées, et au contraire de la plupart des Ordres plus anciens qui recherchaient la solitude, ceux-ci se sont installés en ville parce que leur vocation, prosélytisme et enseignement, nécessitait le contact avec la population.

Topographique ensuite : à l'exception des Jésuites et des Récollectines, tous ces couvents se sont installés entre la troisième et la quatrième et dernière enceinte parce que cette zone, peu bâtie, était la seule à pouvoir encore offrir de vastes espaces disponibles. Monumental enfin : ces couvents ont durablement marqué la physionomie de la ville par leurs constructions où furent souvent acclimatés les styles nouveaux.

Jean-Louis Antoine

 

 

Aucun fichier
Publications » Documentation
Aucune image
Catégorisation
Culture
Coordonnées
Paramètres
Versioning enabled
Enable/disable versioning for this document.
Contenus

Il n'y a aucun élément dans ce dossier pour l'instant.

top