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Confluence et Citadelle - vue aérienne
Photo : Philippe Piraux

Namur retrouve son Confluent

Depuis ce mois de septembre 2021, Namur et les Namurois·e·s retrouvent leur Confluent, ce lieu emblématique et fondateur de la ville et de son paysage.
Longtemps resté sans projet d'aménagement ambitieux, il dévoile aujourd'hui un tout nouveau visage à la fois semblable à lui-même et totalement différent. Cette transformation marque l'ouverture d'un nouvel espace public appelé à devenir un nouveau coeur battant de Namur : la Confluence.

Un peu d'histoire...

Situé au pied de la majestueuse Citadelle, le Grognon est le cœur géographique et historique de la commune de Namur. Les premiers habitants s’y seraient installés de manière permanente il y a 2000 ans.
Sa vocation première est liée au trafic fluvial. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la concurrence du chemin de fer provoque le déclin du port et le transfert des activités économiques vers le haut de la ville.
Dès le début des années ’50, les politiques d’assainissement et du « tout à la voiture » scelleront définitivement le sort du quartier. Fin des années ’60, le Grognon est totalement rasé.

Plus de cinquante ans se sont écoulés depuis cette destruction du noyau originel de la ville… Cinq décennies marquées par un flot impressionnant de projets et de débats d’opinion sans qu’aucun projet d’envergure ne parvienne à s’imposer pour mettre en valeur le Grognon.
Circulation routière omniprésente, manque d’aménagement, impression de vide et d’inactivité… Ce site exceptionnel présente pourtant le potentiel pour devenir un lieu de rencontre et de convivialité pour les habitant·e·s et les touristes.
La donne change en 2015, lorsque, pour la première fois, la Ville de Namur se voit attribuer des fonds européens (FEDER), qui lui donnent enfin les moyens de construire un projet global et cohérent.

Un site, cinq projets

Forts des subsides reçus dans le cadre des fonds européens FEDER, la Ville de Namur et le Service Public de Wallonie ont étudié les différents projets développés au confluent de la Sambre et de la Meuse, poursuivant l'ambition du portefeuille de projets FEDER « NAMUR INNOVATIVE CITY LAB » : développer une dynamique d’innovation urbaine favorisant l’émergence de nouveaux produits et services urbains.
Après plusieurs années de travaux, les nouveaux aménagements sont à présent ouverts au public et témoignent du renouveau du quartier et plus largement de la Ville. Ils remplissent pleinement leur objectif : renforcer l'image du site du confluent et en le positionnant comme vitrine de la ville intelligente (Smart City), capitale d'une région innovante.

Concrètement, cinq projets ont été développés sur le site :

  • la création d’une passerelle cyclo-piétonne entre les deux berges de la Meuse
  • l’aménagement de l’esplanade du Grognon pour en faire un espace public convivial
  • la construction d’un « port numérique » à la pointe du site
  • l’adaptation des voiries et la création d’un rond-point
  • la création d’un parking souterrain (hors budget FEDER)

 

1 | La création d'une passerelle cyclo-piétonne entre Jambes et Namur : l'Enjambée

EnjambéeDéjà prévue dans un plan d'aménagement en 1962, la passerelle qui devait "enjamber" la Meuse pour en relier les deux rives a enfin reçu, en 2015, les moyens de son financement.
Après une première phase d'étude approfondie, le Collège communal et la Wallonie ont choisi le site de la Confluence comme lieu d’implantation ainsi que le modèle de passerelle dit « à béquilles ». La deuxième phase de l’étude, terminée en 2015, a permis d’affiner le projet d’architecture et de préparer la demande de permis.
Les études ont été menées par la Ville de Namur et confiées au bureau Greisch. Les travaux ont été réalisés par le Service public de Wallonie, DGO2-Direction des Voies navigables.
Le permis d’urbanisme a été délivré le 6 décembre 2016, ouvrant la voie au début des travaux, qui commencèrent en février 2017.
En août 2018, l'entrepreneur "Franki" a procédé à la rotation et à la mise en place de l'Enjambée.
La passerelle est ouverte au public depuis mai 2020.

Longue d’une centaine de mètres sur 6 mètres de large, la passerelle se fond réellement dans le paysage namurois grâce à sa fine épaisseur (40 cm dans sa partie la plus étroite, à mi-travée). Ouvrage d’art innovant, elle est donc quasi invisible dans le panorama du fleuve et offre un point de vue exceptionnel sur celui-ci.
L’ensemble de la structure portante de la passerelle a été réalisé en acier peint dans une teinte claire. Le revêtement a été conçu en bois d’essence exotique (Azobé certifié FSC) résistant à l’humidité.
Les accès vers le Grognon et côté Jambes sont en rampe et en pente douce (inférieure à 4%) et garantissent l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux vélos. Il n’y a aucun pilier implanté en Meuse ; rien n’entrave donc la circulation fluviale.
La rampe reliant la passerelle à l’Esplanade est quant à elle accessible depuis août 2021.
Coté Jambes, l’accroche de la passerelle s’accompagne de la création d’une place publique, également prévue dans le plan communal de 1962. La place, dénommée Square de la Francophonie est délimitée au Sud par la rue Mazy, au Nord par la Meuse, à l’Est et Ouest par les murets des propriétés adjacentes.

2 et 3 | L'esplanade et le NID

Pour dessiner le nouveau visage de la Confluence, la Ville de Namur a lancé un concours de travaux, sur le principe d’un marché de conception/réalisation. Les candidats étaient appelés à élaborer un projet comprenant :

  • une esplanade piétonne, de type « agora », ouverte vers les berges du fleuve afin de permettre au public de profiter de la Meuse. Ce nouvel espace public devait répondre à une triple fonction : à la fois événementielle, touristique et citoyenne.
  • un bâtiment (le NID, Namur Intelligente et Durable), localisé à la pointe du site, constitué d’un espace d’accueil, d’un espace polyvalent et d’un espace HoReCa.

Un jury (composé d’experts internationaux reconnus et d’agents communaux) était chargé de sélectionner les cinq meilleurs candidats parmi les prestataires potentiels.
Sur base du rapport du jury, le Collège communal a attribué le marché le 1er décembre 2016 au lauréat du concours, l’association momentanée des entreprises « SA Degraeve – SA Nonet – SA Duchêne », notamment sur base d’un projet étudié par le bureau d’achitecture danois 3XN, accompagné du bureau namurois Bee Architect et du bureau de paysagistes JNC international.
Le permis pour la création de la nouvelle esplanade et la construction du NID a été octroyé le 20 avril 2018. Les travaux ont débuté en mars 2019 pour la partie liée au bâtiment et fin septembre 2019 pour l’esplanade.

Le projet retenu est un projet contemporain tout en courbes, mêlant intimement minéral et végétal, qui s’inscrit parfaitement dans le paysage.
L'esplanade est un vrai lieu de rencontre, capable d'accueillir des évènements de grande ampleur, un lieu de détente et d'agrément, qui met en valeur la rencontre des deux fleuves, au pied de la forteresse imposante de la Citadelle.
L’architecture contemporaine du NID en fait un élément phare dans le paysage, incarnation d’un message urbain fort. Cet espace très convivial de jour comme de nuit, grâce à une mise en lumière sensible avec des tonalités et des intensités variables, rencontre les attentes de la Ville qui souhaitait un lieu de convergence et de rencontre, un lieu de convivialité et de détente. La belle articulation entre l’espace public, le bâtiment et la Meuse (gradins monumentaux) répond aux demandes en termes d’attractivité mais aussi de polyvalence. L’offre rencontre également les objectifs d’accessibilité tant de l’espace extérieur que de l’intérieur avec une circulation fluide entre les espaces.

NID façadeLe bâtiment du NID est composé de deux niveaux.

  • Au niveau des quais, un espace Horeca (la Brasserie de la Confluence) dont la concession a été attribuée à la suite d'un appel à candidatures, qui a permis de désigner un trio d’entreprises chapeautées par 4 jeunes Namurois aux profils différents et complémentaires : Ludovic Vanackere de « L’Atelier de Bossimé », Thierry Bachez et Sander Dethiège de « Blackbird’s Gin » et Benjamin Schaul, sommelier au « Sens du Goût ».
  • Au niveau de l'esplanade se trouve un espace scénographié unique, le NID, qui met le citoyen au cœur du débat autour de l’avenir de sa ville. Il questionne le rôle des villes, et en particulier de Namur, face à des enjeux majeurs pour l'avenir : comment construire une ville plus intelligente et plus durable ? Comment Namur peut-elle, à son échelle, agir pour limiter la crise climatique ? Pour quelles raisons assurer une autonomie alimentaire à la population ? Quels sont les impacts de notre mobilité et comment améliorer nos modes de déplacement ? En quoi l’aménagement du territoire namurois a-t-il un impact sur la cohésion sociale ? A travers sa scénographie mais aussi par le biais d'animations, de débats, conférences et expositions, le NID entend accompagner une révolution vers un territoire intelligent et durable, c’est-à-dire favorisant la transition écologique tout en étant à la fois connecté, intelligent, plus respectueux de l’environnement et offrant toujours plus de services aux citoyen·ne·s.

4 | Le nouvel aménagement des voiries

Etape cruciale du réaménagement du site de la Confluence, la modification des voiries régionales s'inscrit dans la stratégie globale de la Ville de Namur en matière d'aménagement du territoire et de mobilité, décrite dans son Schéma de Structure Communal (2012) et dans ses Plans Communaux de Mobilité pour Namur et Jambes (1998 et 2010).

Rond-point ConfluenceLe permis d’urbanisme a été délivré le 22 décembre 2016. Les travaux ont débuté en novembre 2018 pour s’achever au printemps 2020. L’aménagement des voiries a été conçu en fonction des contraintes suivantes :

  • libérer l’esplanade
  • maintenir le pont sur la Sambre
  • permettre un flux de 12.000 véhicules par heure, aux heures de pointe
  • intégrer l’importante circulation piétonne et cycliste
  • intégrer les transports en commun
  • permettre l’accès direct au parking, au NID et au halage

Les nouvelles voiries réorganisent la mobilité pour tous les usagers et usagères.

  • pour les piéton·ne·s : passage libéré sur l’esplanade, un passage sous la voirie entre l’esplanade et le halage au confluent et un accès à la passerelle et au boulevard Baron Huart côté Meuse, aux rues du Pont et Bord de l’eau côté Sambre
  • pour les cyclistes et les PMR : accès direct depuis la rue Mazy (Jambes) jusqu’à l’esplanade et au pont de France vers le centre-ville ; les cyclistes ont en plus la possibilité de s'intégrer dans la circulation à hauteur du rond-point
  • pour les autres véhicules : un rondpoint créé à l’intersection du pont du Musée, de la rue du Grognon et de la rue Bord de l’eau permet aux véhicules de s’orienter vers la rue Notre-Dame, vers Salzinnes, vers le Pont du Musée, vers la rue du Grognon, le parking et le Pont de France.

5 | Le parking

Avec une capacité de 670 places sur quatre niveaux, le parking de la Confluence inauguré le 30 juin 2021 propose 17 places réservées aux personnes à mobilité réduite, 53 pour les vélos, 20 emplacements pour les motos et 18 places équipées pour les véhicules électriques. Il offre des toilettes publiques, une information touristique via des écrans multimédias et une ligne du temps consacrée aux découvertes archéologiques faites sur le site, ainsi qu’une information relative au Parlement de Wallonie. L'infrastructure est dotée de technologies récentes qui rendent plus agréable l’expérience : ascenseurs, système de purification d’air, reconnaissance de plaques, emplacements motos et vélos, consignes, aide au stationnement, bornes de recharge pour véhicules électriques, possibilité de réserver son emplacement en ligne et de bénéficier de tarifs avantageux notamment en soirée avec la carte gratuite Pcard…Accessible pour les véhicules par la nouvelle rue du Grognon (le long de la Sambre), le parking propose plusieurs sorties pour les piéton·ne·s : côté Sambre, côté Meuse et coté Parlement de Wallonie.

Le marché, portant sur la conception, la construction et l’exploitation du parking, a désigné, en avril 2016, la S.A. Interparking en tant que concessionnaire sur base des critères suivants : la qualité du projet (politique tarifaire, accessibilité, aspect smart city, sécurité), le nombre de places et la redevance à payer à la Ville. Le permis pour la réalisation des travaux a été octroyé le 28 juin 2017. Les travaux ont débuté au printemps 2017 par grande opération d’archéologie préventive, qui a mobilisé 30 personnes dont une dizaine d'archéologues de l’Agence wallonne du Patrimoine (AWaP).

Pour cet ambitieux projet, la Ville a sollicité la participation de l’Inasep pour l’étude de faisabilité. Les bureaux d’études « bâtiments & énergie » et « voiries-égouttage » ont étudié la faisabilité du parking, du nouveau rond-point, du schéma de circulation et de leurs conséquences dans le quartier.
Vu la localisation, les ingénieurs et les architectes ont prévu plusieurs dispositifs anti-crue. Côté Meuse, sur le quai, sous la passerelle, deux batardeaux étanches ont été placés : l’un se relève en sortant du sol et l’autre se referme comme une porte. Ces obstacles mécaniques doivent éviter, si la Meuse déborde, que l’eau ne rentre par le premier étage du parking. En cas d’inondation encore plus exceptionnelle, il est même possible d’immerger le dernier niveau pour garantir la stabilité de la construction.

Les dates-clés

  • 8.500 avant J.C. : Campement de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs nomades
  • 52 ACN.-476 PCN. (période romaine) : Première urbanisation du site du Grognon
  • 1894 : Construction d’une passerelle sur la Sambre
  • 1933 : Construction du Pont de France
  • 1972 : Condamné en 1928 à être désurbanisé, les dernières maisons du quartier sont démolies.
  • 1995-1996 : Projet Botta pour loger le Parlement de Wallonie au Grognon, rejeté après consultation populaire
  • 1998 : Rénovation de l'Hospice Saint-Gilles pour accueillir le Parlement de Wallonie
  • 2012 : Etude de faisabilité pour la passerelle cyclo-piétonne
  • 2015 : Lancement du concours pour l’aménagement du site de la Confluence
  • Février 2017 : Travaux de démolition des maisons expropriées en lien avec la construction de la passerelle
  • Août 2018 : Rotation et mise en place de la passerelle « Enjambée »
  • Mai 2020 : Ouverture de la passerelle « Enjambée » au public
  • 30 juin 2021 : Ouverture du parking de la Confluence
  • Août 2021 : Accessibilité de la rampe entre la passerelle « Enjambée » et l’esplanade
  • 18 septembre 2021 : Inauguration officielle de l'espace Confluence
  • mi-octobre 2021 : Ouverture de l’espace HoReCa et du N.I.D

Les chiffres-clés

  • 9,5 millions € : aménagement de l’esplanade et la construction du NID dont 7,7 millions € de cofinancement FEDER (40% Europe – 50% Wallonie)
  • 5,5 millions € : passerelle cyclo-piétonne dont 3,85 millions € de cofinancement FEDER
  • 3,3 millions € : aménagement des voiries dont 2,2 millions € de cofinancement FEDER

 

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Les fouilles
Une première phase de fouilles archéologiques, menée entre 1991 et 2000, concernai uniquement la partie centrale de l’esplanade. Des fouilles complémentaires ont donc été menées sur le site dans le cadre de la construction du parking. Préalablement au début des travaux, une première phase de chantier a consisté à dévier tous les câbles et canalisations parcourant l’esplanade. Ces interventions ont fait l’objet d’un suivi archéologique systématique, réalisé entre août et décembre 2016, par la Direction de l’Archéologie du SPW, avec l’appui de l’Asbl Recherches et Prospections Archéologiques.
En mars 2017 s’en est suivie une grande opération d’archéologie préventive, qui a mobilisé 30 personnes dont 10 archéologues et 10 ouvriers. D’une durée totale de 17 mois, elle a couvert la totalité de la surface de l’esplanade, en deux temps :
► Phase 1 : décapage général et examen des niveaux supérieurs, essentiellement le long de la Sambre (5 mois)
► Phase 2 : étude systématique de la totalité des vestiges compris dans l’emprise du parking, jusqu’au substrat géologique (12 mois)
L’exploitation scientifique des données (post-fouilles) a été entreprise dans la foulée des recherches de terrain, en préparation à la publication des résultats.
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