Communiqué de presse - 12/06/2018
La Ville de Namur et le Président du CPAS de Namur s’engagent pour faire aboutir le projet d’accueil de jour à Namur
Depuis le mois de novembre 2017, l’asbl Educ’Action a obtenu la promesse de financement de la part d’un mécène pour un projet d’accueil de jour à Namur. L’asbl a porté son dévolu sur le bâtiment du CPAS au 78 rue Saint-Nicolas, l’ancien atelier vélo de l’EFT l’Outil. La Ville de Namur, qui avait déjà exprimé dans sa déclaration de politique communale sa volonté de voir aboutir un tel projet pour répondre au besoin du public précarisé namurois, a soutenu cette initiative dès le départ dans son principe, malgré des objections sur la localisation. Chacun en convient, un accueil de jour situé au centre-ville est essentiel pour compléter le maillage des services existants pour venir en aide aux plus démunis.
Mais un tel projet a besoin d’être bien préparé pour réussir. Dès le départ, le CPAS a fixé plusieurs balises à respecter pour arriver à une concrétisation du projet. Parmi celles-ci, tout d’abord le fait de co-construire le projet avec les autres acteurs sociaux de Namur afin de l’intégrer le mieux possible dans le tissu du travail social namurois. Ce travail devait impérativement être réalisé à partir d’une page blanche, en ne partant pas d’un lieu a priori, afin de tenir compte des réalités et de l’expérience des acteurs de terrain qui travailleront de facto en lien étroit avec cette nouvelle initiative. Il fallait faire évoluer l’intuition de départ vers un vrai projet concret pensé par et pour tous pour pouvoir ensuite trouver un lieu adéquat. C’est le Relais Social Urbain Namurois et son président Philippe Noël qui ont coordonné ce processus de construction à travers une demi-douzaine de réunions qui ont progressivement permis de tracer des contours du projet. Ce processus, qui s’est achevé début mai, a clarifié la définition de l’accueil de jour adapté pour Namur et a précisé le public concerné, les services à offrir, le type d’encadrement professionnel et bénévole nécessaire, le lien avec les autres structures. Ce travail a permis de définir des critères clairs pour le profil du bâtiment à rechercher.
Une autre balise définie, au départ, par le CPAS était de faire en sorte que le projet soit intégré dans son quartier. Assez rapidement, des rencontres ont été organisées entre les riverains, l’asbl Educ’Action et le CPAS de Namur dans l’optique d’un processus de concertation. Les riverains se sont montrés réticents au départ du projet en affichant malgré tout une volonté de dialoguer. Des réponses n’ont pas pu être apportées à tous leurs questionnements et le débat s’est crispé entre les différentes parties. Suite à cela, la médiatisation du projet a définitivement mis à mal le processus de dialogue qui avait besoin de temps et de sérénité. Aujourd’hui, le climat de tension qui existe autour du 78 rue Saint-Nicolas risquerait d’handicaper dès le départ ce projet, ce qui ne serait bénéfique ni pour les riverains, ni pour le projet qui doit voir le jour dans un climat positif.
Conscient de l’importance de concrétiser rapidement le projet et sur base de tout le travail déjà effectué, le Collège communal a mandaté le Président du CPAS pour travailler d’arrache-pied pour faire aboutir ce projet dans un autre lieu. Une opportunité s’est récemment dégagée avec le déménagement prochain du Relais Social Urbain Namurois qui quittera le bâtiment situé 4 rue Saint-Nicolas. Ce bâtiment qui accueillait déjà un public précarisé avec notamment les permanences du Relais Santé, possède une superficie de 200 m² sur deux étages et comporte déjà certaines infrastructures utiles telles que des salles de bains, des espaces médicaux et un espace extérieur.
D’autre part, la concertation du quartier Saint-Nicolas voit beaucoup moins d’objections à ce que l’accueil de jour prenne place à cet endroit car cette situation nouvelle lèverait une série d’inquiétudes originelles. Cet espace a donc l’intérêt de posséder les qualités du 78 (même superficie globale, mêmes possibilités d’exploitation) tout en levant les blocages exprimés jusqu’alors.
Ce lieu est donc un espoir de faire enfin aboutir ce projet tant attendu par les namuroises et namurois et plus particulièrement par les personnes en situation de précarité. Le mécène aura ainsi toutes les raisons d’être rassuré : le projet auquel il tient, tout comme la Ville et son CPAS, pourra se concrétiser rapidement et être opérationnel avant le 1er novembre comme le souhaite l’asbl Educ’Action.
