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La nature au fil de l'eau

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Surprenante vallée de la Meuse, canalisée, rectifiée, elle recèle pourtant tout au long de son trajet namurois quelques-uns des sites les plus intéressants pour la biodiversité.  Les Noues de Tailfer en sont une parfaite illustration.  Les oiseaux d’eau sont les premiers à bénéficier de ce vaste couloir migratoire où ils peuvent s’abriter ou hiverner en toute tranquillité.  Il n’est pas rare d’observer en hiver quelques centaines d’entre eux : grands cormorans, sarcelles, canards…  La Frayère de Jambes, malgré sa taille réduite, est un des endroits qui permet aux poissons de se reproduire. En Meuse, de nombreuses espèces piscicoles sont présentent : carpes, brèmes, gardons… On peut également y croiser le brochet, chasseur et prédateur redoutable.  L’île Vas-t’y-frotte et l’île de Dave sont des refuges très intéressants pour la vie sauvage.  Elles abritent toutes deux une variété importante d’oiseaux forestiers et aquatiques.  Le héron y niche dans les arbres, la poule d’eau, le foulque macroule, le grèbe huppé et le canard colvert y sont bien présents. De plus, les berges accueillent de nombreuses espèces végétales devenues rares sur les bords de Meuse.

Les noues de Tailfer

Situées sur la rive gauche de la Meuse, les noues de Tailfer s’étendent sur 1,82 hectares et présentent une grande diversité floristique et faunistique.  En effet, elles jouent un rôle de refuge pour une végétation aquatique devenue rare sur les berges du cours d’eau principal. Les plans d’eau sont peuplés de nénuphars, de roseaux et entourés d’une végétation typique des milieux humides : phragmite, iris jaune, houblon, angélique, aulne glutineux, saule…  De plus, en offrant une zone de calme indispensable pour la ponte et la croissance des alevins et des têtards, elles constituent une zone de reproduction intéressante pour nos poissons et nos amphibiens.  Situées sur le couloir migratoire mosan, elles constituent également une zone de repos pour l’avifaune.

L’île Vas-t’y-frotte

Véritable espace vert de trois hectares situé au milieu de la Meuse, l’île Vas-t’y-frotte émerge en amont de Namur, entre La Plante et Jambes et a toujours fait partie de la vie et du paysage des Namurois.  Des documents attestent de la fréquentation de l’île pour des festivités en 1577 déjà. Jusqu’en 1914, c’était «l’île joyeuse» avec ses activités de loisirs et son restaurant renommé « Au Robinson ».  Le site a été classé le 09 mars 1995 pour son intérêt esthétique et scientifique.  L’île revêt une importance capitale dans le maillage vert qui relie entre eux tous les refuges de la vie sauvage. Des oiseaux aquatiques ou issus des milieux humides y nichent.  C’est aussi un lieu de prédilection des Grands cormorans, qui peuvent y constituer des colonies de plusieurs centaines d’individus.  L’accès n’étant pas autorisé au public, l’île est observable depuis le halage de Meuse, à hauteur de La Plante. 

L’île de Dave

L’île de Dave est une réserve naturelle à part entière.  On la distingue facilement depuis le rivage mosan, là où les pêcheurs aiment tremper leurs hameçons. Au fil des ans, sa couverture végétale a évolué vers un type de forêt caractéristique des milieux humides, la forêt alluviale. Dans ce biotope, on retrouve de nombreuses espèces d’oiseaux spécifiques des milieux forestiers riches.  Néanmoins, c’est pour son avifaune aquatique que l’île présente le plus grand intérêt. Elle constitue en effet à la fois un site de nidification pour plusieurs espèces, mais aussi un site de repos et de nourrissage pour les migrateurs et les hivernants. Parmi les nidificateurs, on citera par exemple le martin pêcheur, le grèbe huppé ou le héron cendré.  Classée comme site le 18 février 1982 (le 03 juillet 1987 pour son îlot aval Wépionais), pour ses valeurs esthétiques et scientifiques, l’objectif de sa gestion par le Département de la Nature et des Forêts du Service Public de Wallonie est de laisser évoluer naturellement le milieu, tout en conservant des témoins d’anciennes pratiques culturales de l’île, comme les prés fauchés ou le verger.

L’étang Sous-la-Ville à Naninne

Le site de l’étang Sous-la-Ville est une propriété communale sise à Naninne, d’une superficie de plus d’1ha, occupée par un vaste plan d’eau présentant des potentialités halieutiques et écologiques particulièrement intéressantes.  Cet espace semi-naturel est un ancien site d’extraction d’argile plastique. Le cratère, laissé à l’abandon dans le courant des années soixante, a été progressivement envahi par les eaux d’infiltration et de ruissellement.  Après une première réhabilitation en 1980, ce site bien que fort fréquenté s’est lentement dégradé.  Afin de lui rendre son intérêt récréatif d’une part, et de développer son intérêt biologique d’autre part, des aménagements ont été réalisés.
La signature d’une convention de mise à disposition du site à la Fédération Halieutique de la Haute-Meuse Namuroise a également permis de redynamiser la pratique de la pêche à cet endroit.

La zone humide de la Poudrière à Jambes

Situé à Jambes, en zone très urbanisée, le site dit « de la Poudrière » présente une mosaïque de milieux très différents dont la diversité est essentiellement due au caractère plus ou moins humide du sol que l’on peut regrouper en trois grands types d’habitats naturels : les lisières et fourrés en périphérie du site, une zone de prairie de fauche tardive comprenant plus au Sud une partie plus humide et enfin, la zone humide à proprement parler colonisée par une formation d’herbes hautes : massettes à larges feuilles, épilobes hérissées et à petites fleurs, angélique sauvage… 

L’avifaune est bien présente. Deux territoires de gorgebleues à miroir ont été découverts dans les buissons jouxtant la roselière à massettes.  Cet oiseau nicheur très rare dans la Province de Namur bénéficie de mesures de protection légales. D’autres espèces ont également pu être observées : bruant des roseaux,  fauvette des jardins, fauvette à tête noire et merle noir dans la roselière ou dans les fourrés de saules proches,  pic vert, pic épeiche, geai des chênes, buse variable ou verdier d'Europe, dans le massif feuillu voisin.  En ce qui concerne les amphibiens, trois espèces sont connues sur le site : le crapaud commun, la grenouille rousse et le triton palmé.  Au niveau de l’entomofaune, 16 espèces de papillons, 3 espèces de libellules et demoiselles, deux espèces d’orthoptères ainsi qu’une espèce d’abeille considérée comme menacée en Wallonie et qui est intégralement protégée ont pu être observés.  Enfin, en ce qui concerne les mollusques, une espèce remarquable a notamment été observée dans la roselière : il s’agit d’un minuscule escargot, haut de 2,5 mm, lié aux marais et aux zones humides : le maillot de Desmoulin.  

Au vu des milieux et des espèces sensibles en présence, le gouvernement wallon a accordé au site le statut de Zone Humide d’Intérêt Biologique. L'implantation d'un cheminement en caillebotis et une série de panneaux d'information détaillant ses richesses naturelles rendent le site accessible à tous, tout en préservant la végétation sensible du piétinement.   

Pour en savoir plus, consultez la rubrique " Publications"

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